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Pourquoi les câlins sont importants pour le développement de nos enfants

8 avril 2021




Sous nos cieux, ce n’est pas très commun de voir une mère ou un père couvrir son enfant de bisous ou de lui faire des câlins ou encore de lui dire des mots gentils et vice-versa. Certains te diront que ce n’est pas culturellement nous, qu’il faut laisser les câlins à l’occident, que c’est un signe de faiblesse, que c’est encourager la dépendance émotionnelle... Beaucoup d’arguments pour ne pas donner de la tendresse … 

Pourtant, se sentir aimé et aimé c’est beau, c’est rassurant, c’est gratifiant, c’est réconfortant. Un simple geste, une simple attitude qui apporte tellement, surtout quand il s’agit d’équilibre… 


Cet article t’est partagé pour deux raisons :


1- Effacer ce mythe culturel qui amène à croire que les câlins sont à bannir de l’éducation 

2- Expliquer combien c’est nécessaire de donner de la tendresse avec ses enfants.


Si tu avais déjà compris ces deux points, il te faut quand même lire cet article qui te fournira des arguments pour amener plusieurs parents à donner plus de câlins qu’ils n’en donnent déjà à leurs enfants.


Les impacts de cette marque d’attention sont énormes !






1- La gestion des émotions

Les caresses, les massages, les baisers (les câlins) sont importants pour le développement de l’enfant. Les enfants qui en reçoivent, au cours de leurs 6 premières années sont plus épanouis que ceux qui n'en reçoivent pas. Leur effet est immédiat sur la peur, le stress et les pleurs. Quand l’enfant éprouve un sentiment d’insécurité, ils l’apaisent temporairement, lui donnant ainsi le temps de faire face à ce qui l’inquiète. Les enfants en ont conscience et pourraient te guider sur le temps nécessaire pour que ces marques d’attention les aides à retrouver leur assurance intérieure. 


Comment cela s’explique? Ces gestes de tendresse permettent la sécrétion de  l’ocytocine (l’hormone liée à l’amour, à l’empathie, à l’attachement) qui réduit le taux de cortisol (l’hormone du stress) et régule les tensions émotionnelles comme la colère ou la tristesse.


De par notre tendresse, nous apprenons à nos enfants à gérer leurs émotions. Adultes, ils n’auront plus besoin de nous pour maîtriser leurs émotions. Ils sauront puiser dans leur ressources pour surmonter, les peurs, le stress, les moments de faiblesses, gérer des situations conflictuelles, établir des relations épanouissantes. 


Les caresses, les massages, les baisers (les câlins) sont la manifestation de notre tendresse à leur égard. C’est un message d’amour. N’hésite donc pas à leur faire des câlins en les quittant les matins et les soirs lors des retrouvailles. 







2- Les relations sociales

Ces gestes affectifs ont un rôle dans la manière dont l’enfant gère les interactions sociales. Ils vont l’aider à se sentir en sécurité et permettre de créer des liens et des associations entre les membres de sa famille. En grandissant, ils détermineront sa capacité à créer et entretenir des relations dans la société. C’est aussi ainsi qu’ils développeront leur capacité à te faire confiance. Alors pourquoi attendre un bon résultat à l'école, un exploit ou le jour de son anniversaire pour lui exprimer ta fierté ou ton amour. Bâtis cette confiance pendant ces premières années de vie.

Tu pourrais envisager le câlin comme une alternative à la punition. En cas de grosse colère, n’hésite pas à lui parler doucement, tout en le serrant dans tes bras plutôt que de le gronder ou de le mettre au coin. La production d'ocytocine désamorcera l’émotion négative, et tu pourras entamer un dialogue constructif.





3- L’épanouissement

Petit comme grands, parents ou enfants nous avons tous besoin de tendresse, d'entendre nos proches nous dire des mots réconfortants. Cette tendresse permet à l’enfant de se construire et de mettre des mots sur ce qu’il ressent afin de pouvoir le partager. Il arrive souvent qu’on mette quelque chose à grignoter dans la main (du biscuit, un bout de pain) d’un enfant qui pleure alors qu’il n’a pas faim. Ou encore, qu’on lui achète des jouets (quand il pleure pendant qu’on est en sortie avec lui). 


N’y a-t-il pas une solution plus appropriée pour le calmer et le rassurer ? Plus que le matériel, les enfants ont besoin de se sentir proche de leurs parents, de se blottir contre eux. Les câlins permettent la production d’une deuxième hormone. Il s’agit de l’endorphine appelée “hormone du bonheur”, elle est un antidouleur naturel sécrété par le cerveau. Donner un câlin à ton bout de chou en cas de bobo serait donc idéal ! Grâce à l’endorphine, ton bébé va se relaxer, voire s’endormir. Le plaisir ressentit après une caresse est généré par cette hormone.





 

4- La santé mentale et physique

De nombreuses études ont prouvé que les contacts physiques jouent un rôle primordial dans le bon développement des neurones. Afin d’éviter leur dégradation, il est donc nécessaire de les stimuler dès la naissance, à travers les câlins notamment. Ils participent aussi à l’immunité de l’enfant en réduisant et parfois même en prévenant certaines maladies mentale et physique.


Mais certains parents pensent qu’il ne faut pas faire trop de câlins aux enfants, pour les habituer à agir seuls. Mais non ! Le développement du cerveau des tout-petits passe par leurs expériences sensorielles. Les gestes affectifs sont donc essentiels pour les aider à grandir en dépassant leurs angoisses, et pour avoir confiance en eux : plus un bébé se sent protégé, plus il est susceptible de gagner rapidement en autonomie.


Au fil des années, un enfant qui aura reçu soins et câlins adaptés à son besoin d’assurance, ne demandera plus de câlins. Parce qu’il aura pris confiance en lui, naturellement, il recherchera son autonomie. Cela ne doit-être ni forcée ni retenue. Le moment venu, laisse-le prendre son envol.






5- L'estime de soi

Les adultes ayant manqué de tendresse pendant leur enfance souffrent de carence affective. Ils manquent de confiance, éprouvent des difficultés à maintenir des relations saines, et sont en perpétuelle quête d’amour et de protection. Les enfants n’ayant pas assez reçu de câlins ressentent une grande solitude et des angoisses récurrentes. N’hésite donc pas à câliner tes petits ! Garde à l’esprit que c’est un moyen de développer l’estime de soi.

Communique avec ton enfant pour t’assurer d’être informé de son besoin : " Veux-tu que je te prenne dans mes bras ? As-tu peur ? " ... Cela te permet de ne pas inonder de câlins un enfant qui n’en exprime pas le besoin ni l’envie. Forcer un enfant à faire des câlins lorsqu’il n’en veut pas, est fortement déconseillé au risque de le braquer. La règle d’or à s’imposer en tant que parent est de respecter ses besoins et non de les provoquer.







Il n’y a pas d’âge limite pour des câlins qu’ils soient petits ou grands, les marques d’affection restent sécurisantes en cas de stress ou de gros chagrins. Continue à développer une relation pleine de bienveillance avec tes enfants, quel que soit leur âge ! 


Je comprends aussi que tous les parents ne soient pas à l’aise avec les câlins. Certains peuvent avoir grandi dans une famille où l’affection est manifestée de manière différente, à travers l’humour, le jeu, la danse, ou un autre geste. Si tel est ton cas, assure-toi que ton enfant comprenne bien que tu l’aimes et que c’est ta façon de le lui manifester.


Après une journée stressante, essaie les câlins, prends tes enfants dans les bras et tu te sentiras mieux !

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