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10 leçons de maternité que nous livre Moufidath

31 juillet 2022



Il y a quelques mois, Code de mères était en live Instagram avec Folachade Bileomon Moufidath Rasehid, la maman de Iyana qui nous raconte en toute franchise son expérience de grossesse et de maternité.  Voici l’intégralité de ma conversation avec Moufidath.



Le rêve de Moufidath


Comme plusieurs femmes, Moufidath avait ses désirs. C'est humain. Ne nous dit on pas qu'il vaut avoir une vision ? C'est elle qui guide nos pas.

1- Une relation mère-fille à l'image de celle qu'elle a connu avec sa mère

La différence d’âge entre Moufidath et sa mère a permis qu’elles soient copines. Moufidath désirait reproduire la même chose avec son enfant. 

2- Fonder une famille avec un homme qui saurait l'épauler

Elle voulait que son mari soit originaire du Bénin, mais loin de son pays, la pression était énorme quant aux chances de le rencontrer. Elle ne voulait pas non plus de relation à distance. Il lui aurait été difficile d’élever son enfant loin du père. Avec la vie ici, le boulot ça aurait été très difficile de gérer toute seule. 



Face à la réalité


Moufidath : « … Quand j’ai rencontré mon homme, je voulais prendre mon temps, attendre 1 ou deux ans. Il ne fallait pas que je sois ensuite coincée dans la relation parce qu’on a eu un enfant. Aussi je voulais jouir de notre mariage avant qu’on ait des enfants. Avoir des moments à deux exclusivement. 

Mais j’avais oublié que même quand on est prêt, c’est la nature qui décide de quand et de comment. Quand je pense que les parents faisaient croire qu’il suffit de coucher avec un homme pour tomber enceinte, c’est bien loin de la réalité. Ça nous a pris 5 ans… »  Moufidath a vécu un gros stress, plus celui de ses parents….

« J’ai essayé plusieurs options, exploité ma période d’ovulation, utilisé des Kits d’ovulation,… j’ai fini par me ressaisir (mon mari a été un grand soutien) et intérioriser que ça ne dépend pas de moi. C’est Dieu qui décide. Pour cela je ne me suis plus accrochée, ou limitée à mon vouloir. J’étais prête pour des plans de substitution. » 

Pour Moufidath : « Très peu de personnes savent écouter. Ils passent leur temps à faire des comparaisons, te rappeler le vécu des autres, te montrer qu’il y a pire que ce que tu vis, comme si tu en avais besoin. Ce n’est pas bienveillant, à ce moment tu n’as aucune envie de savoir ce que vivent les autres. 


Vivre l'attente avec apprehension


1- Elle s’est concentrée sur sa personne.

Ce qu’elle ne voulait pas…

  • Faire le même boulot pendant cinq ans
  • Continuer à avoir les mêmes conversations de fécondité avec son mari


Ce qu’elle voulait…

  • Prendre des cours pour obtenir un diplôme dans un domaine qui l’intéresse
  • Essayer de s’intégrer dans la société américaine


Moufidath: « … Ma situation était un problème, mais pas un frein pour profiter de notre vie de couple. Je ne regrette pas ces 5 ans de vie sans enfant… Chaque moment de repos était une occasion de voyager pour se reconnecter. Finalement, le fait de n’avoir pas eu d’enfant assez tôt à consolider mon couple.» 


2- Elle a pu compter sur le soutien de son mari.

  • Il lui faisait voir que ce n’était pas un problème donc pas besoin de stresser.
  • Il lui disait que la parentalité a aussi des points négatifs.
  • Il lui rappelait qu’ils se sont mariés pour être ensemble, pas pour faire des enfants.


3- Elle a surmonté une perte

Elle nous confie : « J’ai eu une toute première grossesse qui malheureusement s’est interrompue après cinq ou six semaines. Je suis passée de l’excitation à la déception. Je n’avais jamais imaginé que Dieu pouvait m’arracher ce que j’ai longtemps cherché. Rien ne prouve qu’on ira jusqu’au bout de sa grossesse. » 

« J’ai tellement pleuré; je ne voulais pas partager ma tristesse avec mon mari. J’ai puisé en moi la force de passer à autre chose. Et puis on n’y pense pas, mais il peut s’agir d’une malformation. Je n’aurais pas aimé avoir un enfant qui soit totalement dépendant toute sa vie.

Après cette expérience, j’ai vécu ma deuxième grossesse sans enthousiasme. J’ai fait plus attention à moi. J’ai attendu six mois pour l’annoncer à mes parents. » 


Les 10 leçons de maternité de Moufidath


  • ll faut être patient, c’est Dieu qui donne.
  • Ne négliger aucune option, faire tout ce qui est en son pouvoir (Dieu fera le reste.)
  • Se donner les moyens pour investir dans ce qu’on veut obtenir.
  • Il faut y croire, ne jamais baisser les bras tout en continuant à vivre.
  • Penser à se développer, à ce qu’on voudrait offrir à son enfant, le temps ne s’est pas arrêté.
  • Être heureux pour ceux qui obtiennent cette grâce.
  • Être reconnaissant envers Dieu pour ce qu’on a.
  • S’informer, ne pas hésiter à demander autour de soi.
  • Suivre son instinct de mère.
  • Jouir du moment présent, ne pas trop se prendre la tête.


« C’est épuisant, mais quand tu auras ton enfant, tu oublieras tout.»



Mon expérience de grossesse 


« J’étais enceinte, mais pas handicapée. Même si j’avais la nausée le matin et le soir et jusqu’à terme pratiquement, ma vie a continué son cours normal. J’ai suivi mes cours jusqu’à terme et repris quatre jours après l’accouchement. Je faisais plus attention à moi sans pour autant arrêter de vivre. J’ai utilisé une application pour m’informer sur la grossesse, l’évolution du bébé, ce qu’il faut manger… Au cours de ma grossesse, j’ai beaucoup maigri et j’avais des reflux gastriques qui m’obligeaient à dormir en position assise. 

Compte tenu de mes antécédents, je ne pouvais aller au-delà de 35 semaines et l’accouchement ne pouvait qu’être par césarienne. J’ai choisi la date d’accouchement et c’est seulement deux semaines avant que j’ai acheté la layette. Il n’était pas question de faire des dépenses inutiles.  »



Une mère aimante mais pas une mère poule


« Il n’y a pas de mode d’emploi pour maman. Il ne faut pas hésiter à demander. J’ai obtenu de mes amies, des astuces pour activer la production de mon lait, des méthodes de conservation du lait, etc. Déjà à 10 mois, ma fille mangeait bien pourtant, elle a tété jusqu’à ses 18 mois. Je l’ai sevré difficilement. Il a fallu que je ne dorme pas à ses côtés deux semaines pour y parvenir. Mes parents m’appellent tous les jours pour avoir des nouvelles. 

Pour moi, la maternité était égale à s’occuper de son enfant. Maintenant, je sais que c’est une grande responsabilité ; qu’il faut intégrer son enfant dans toutes les décisions à prendre ; qu’il faut penser à un équilibre de vie pour son enfant.

Je suis très organisée parce que je déteste le stress inutile. Je sais que si je procrastine cela me rattrapera tôt ou tard. Je pense que je gère avec beaucoup de maturité. J’évite de prendre les choses au premier degré. La maternité, c’est une découverte.

À la question de savoir si l’enfant vient avec son argent, je réponds OUI. Cela se traduit par des opportunités. »

Moufidath n’est pas maman poule. Même si Iyana n’a que 20 mois, elle est très stricte avec elle. Le plus dur ayant déjà été fait (IIyana est née). Maintenant, elle doit apprendre à se débrouiller. Elle voudrait que sa fille sache que la vie n'est pas facile. 


Si tu veux vivre toute l'émotion du live, voici le lien https://www.instagram.com/tv/Cgr0VPMg0Yi/?utm_source=ig_web_copy_link


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