Blog Anecdotes

Le Journal d’une jeune maman

January 20, 2022





La grossesse, c’est une expérience particulière et chaque maman la vit différemment. J’ai eu la grâce de vivre ce mystère de vie deux fois et aucune des deux expériences n’a été similaire. 

Je désirais avoir un enfant ou plutôt un garçon, mais je n’avais aucune idée de comment se passeraient mes 9 mois de grossesse. Donc, pendant ma première grossesse, j’ai fait des pas dans l’inconnu. Chaque étape a été une découverte. Parce que, malheureusement (ou heureusement ?), je n’avais jamais assisté qui que ce soit.

On va dire que j’aurai pu tout de même compter sur toutes celles qui m'ont précédées dans cette expérience pour me donner une tonne d’informations sur la « grossesse » ensuite la « maternité » ; comment une femme vit ce passage... Mais c’est leur histoire. La grossesse est unique pour chacune. Quand tu passes par cette expérience, tu comprends qu’il faut la vivre pour savoir.
Te rappelles-tu de comment tu as vécu ta période de grossesse ?






Le regard de la société sur la situation humaine, surtout de la femme 

Deux ans avant la naissance de mon aîné, la plupart de mes amies étaient déjà mères pendant que moi, je continuais d’essuyer des échecs en relation me persuadant que ce n’était pas une course à la montre. Conclusion à laquelle tu arrives quand tu n’as plus d’autres choix que de t’en remettre au destin. Et que tu ne veux plus stresser sur ce que tu ne peux maitriser.

Mon père a été à très petite échelle, ce que la société peut-être pour les jeunes femmes africaines qui ne conçoivent pas avant 25 ans (peut-être même plus tôt). Cette société qui met un nom sur tout, imposant son ordre, … Bref, mon père me rappelait que je prenais de l’âge et qu’il fallait que je lui donne des petits-enfants… Mais pour cela, il fallait d’abord rencontrer la personne. Me demandait-il de rechercher activement un homme à marier qui voudrait de moi ? Je me mettais dans sa position et j’essayais de le comprendre. Valeur que je dois à ma mère (Compassion, excuses pour les actes des autres… Mon conjoint n'est pas d’avis à banaliser les actes... Bien sûr, il y a des limites.).

Au bonheur de tous, quand, il est temps, il est temps, il est temps, tout se met tellement vite en branle… J’ai rencontré mon monsieur et je n’ai pas su à quel moment de la relation, on était certain de franchir le cap de la parentalité, de partager la responsabilité d’élever nos enfants. Je n’ai pas su ce qui m’arrivait, parce que jamais je n’avais été aux premières loges pour un début de grossesse (d’amie, parenté, connaissance…). 

Ma grossesse a commencé avec une succession de malaises. J’ai cru que j’étais malade, mais mon conjoint était certain que nous serions bientôt parents. Je n’y croyais pas. Voilà !!! J’attendais mon premier garçon.

À quel moment as-tu su que tu étais enceinte ?





Éducation des femmes / préparation à vivre une vie de maman


Pour mes parents qui attendaient ce moment (Je ne saurai pas dire depuis quand... Parce que, comme beaucoup de filles – jeunes filles africaines, j’avais reçu une prescription claire que j’ai finalement trop studieusement appliqué « les études/ ta carrière ton premier mari. »), c’était la top joie à l'annonce de ma grossesse. 

Il fallait attendre 3 mois pour dire au plus intime et laisser les autres découvrir. La grossesse ne se cache pas de toute façon, elle parle pour toi !!

Pendant ce temps, moi, je naviguais entre sentiments de joie et d’inquiétude. Un mélange de peur et de joie avec un goût si particulier pour accompagner le fait que je ne savais pas quoi faire. Mon bébé est en route, que faire dans l’attente ? Suis-je prête ? Serai-je à la hauteur et donc capable de lui donner tout ce que je souhaitais lui apporter ? … Je me suis torturée avec une tonne de questions. 

Je voulais un garçon. J’étais enfant unique jusqu’à mes 21 ans. Ensuite, j’ai vécu avec le sentiment que si j’étais un garçon je le serai encore. Pas que c’était intéressant de l’être, mais parce qu’entre autre, pour une visite aux parents, je n’aurai pas souhaité détenir des capacités de bilocation.

Du temps, il m’en a fallu pour réaliser ce qui se passait. Je chérissais l'envie d'avoir un accouchement naturel, un floup sans douleur. C’est une grâce, tout est grâce. J’ai donc prié autant que je m’en souvenais. 🙏🏾

Ce que j'ai appris, c'est qu'on finit par comprendre ce qu’on ne comprenait pas, dans les sandales d’une mère. 🥰 😁

Quelles étaient tes inquiétudes pendant ta grossesse ?






Le changement et les dépressions

 Les premiers mois de grossesse étaient vraiment difficiles. Je traînais de la fatigue à longueur de journée. Après avoir mangé, je m’endormais jusqu’au prochain repas. De 300 % d’énergie, je suis passée à 10 % d’énergie. Mon cerveau était frustré, mais j'ai vite compris que cela allait durer jusqu’à l’accouchement. Je me demandais si c’était pareil pour tout le monde… J’ai quitté mon boulot. C’était impossible de travailler dans mon nouvel état nouveau.  Toutefois, j’ai trouvé la force pour finir mon master… 

Comment faisaient toutes ces mères que je voyais au marché ? Dans des offices ? Vraiment respect ! Force à toutes les femmes qui portent la vie en elles actuellement et qui bossent. Respect à tous les hommes qui comprennent les femmes qui traversent cette étape et qui leur apportent tout leur soutien avec des mots et des actions.

Mon conjoint étant loin, j’ai recherché et trouvé du soutien, du réconfort chez ma mère qui a passé ces 41 semaines d’attente avec moi (Oui, c’est ça, le terme des termes. Nous sommes allés jusqu’au bout.). Pouvoir être rassurée, c’est vraiment la chose la plus importante pour une future maman que j’étais.

As-tu bossé tout au long de ta grossesse ?








Une responsabilité pour toute la vie

Je devais gérer mes inquiétudes sur le bon déroulement de ma grossesse, mon envie pressante de découvrir et de rencontrer qui avait commencé sa vie en moi…. Comment allait se passer mon accouchement ? Je trouvais que ce serait extrêmement extraordinaire de le faire naturellement… Ce fut mon vœu, jusqu’au bout. Ce n’est que récemment que j’ai trouvé des informations et des personnes qui auraient pu m’accompagner pour augmenter mes chances. Déception, mais acceptation, avais-je le choix d’ailleurs ? Nous étions tous deux en parfaite santé. N’était-ce pas l’essentiel ? 

Pendant que je découvrais les changements de mon corps, que je prenais du volume, je me sentais déjà responsable de mon petit qui grandissait (à très grande vitesse les derniers mois) en moi. Je devais être en bonne santé, faire de ce qui était possible pour que la grossesse évolue dans les meilleures conditions, pour que mon bébé soit en bonne santé. 

Je devais faire la part des choses pour ne pas être confuse, dealer avec les interdictions des médecins et celles des grands-mères… Not une mince affaire ! Chaque professionnel de santé qui intervient ou accompagne la femme dans ces moments à sa méthode. Parfois, tu as l’impression qu’il y a des contradictions. Te voilà dans la panique, le flou. Puis il y a les différents conseils qu’on reçoit des mamans, tatas, dadas qui sont passées par là, de quoi être totalement embrouillée. 

Porter la vie, c’est l’espoir. Cet espoir qui m’a donné la force d’endurer d’aller jusqu’au bout avec sourire et foi. Pendant la grossesse, neuf mois, trois quarts de l’année, on peut mieux apprécier le temps.




Les hormones, la cause de toute attitude bizarroïde chez les femmes enceintes… 

Mis à part QUELQUES crises d’impatience, de nervosité… (Pauvre de ma mère ! Elle me demandait souvent : « Suis-je celle qui t’a mis dans cet état » ? 🤣), je n’ai pas fait sortir l’enfant de quelqu’un dans la nuit pour me ramener une pincée de sel ! Cette arme dont j’aurai pu user pour tenter d’obtenir bien des choses. Au moins voir si cela marcherait… 😆🤸🏾‍♀️

Si je devais donner une image de ce qui m’arrivait, je dirais, que je me sentais comme bloquée dans un ascenseur à attendre des heures pour qu'il soit débloqué. Tu fais ce qu’il faut pour ne pas y penser, passer le temps, lutter contre la peur d’étouffer même avant de manquer d’air. 😨

La première grossesse a été épuisante physiquement et mentalement. Questionnement, recherche de passe-temps et rester en bonne santé pour accueillir le petit prince. Faire des achats a été l’une des meilleures thérapies pour attendre mon petit être fragile (manger aussi, oooh dormir aussi). Gérer le stress en mangeant et en dépensant c’est tout moi ça…😄

Quelle est la chose la plus bizarre que tu aies faite pendant la grossesse ?








À la question : « Pourquoi voudrais-tu avoir un enfant ? ». J’aurai répondu que je trouve cool d’être parent, de jouer avec son bébé. 😅

En fait, je ne me suis jamais penchée sur la question. J’avais la certitude que j’apprécierais l'expérience. Que j’aiderais mes enfants à devenir des personnes super cool et pour cela, je devais m’armer de patience. Oui, de la patience, il en faut pour leur apprendre à se débrouiller dans la société, leur apprendre à chérir leurs objectifs. ❤️

Aujourd'hui, quand j’y pense, il y a encore plus de raisons que celles citées plus haut qui rendent la maternité géniale. Par exemple, la stimulante relation avec ma mère que j‘aimerais aussi avoir avec mes enfants. La possibilité de combler les vides ressentis à certains moments, le fait d’avoir un précieux sur lequel se concentrer, une raison de poursuivre ses rêves et de donner un sens à sa vie. La possibilité d’apporter du positif à la vie, de participer au progrès et à l’amélioration de la vie en partageant au monde une manière de voir et de faire grâce à la transmission aux générations futures. Marquer la vie à travers un petit être à qui je voudrais offrir le cadre idéal pour son développement, pour devenir une personne qui contribue positivement au développement de son environnement… 🥰

« Pourquoi voulais-tu avoir un enfant ? »







Bébé est né, et là encore, je découvre la RÉALITÉ 😑

On apprécie toujours différemment les choses, lorsqu’on les vit. Avec la tonne de responsabilités, les changements, les contraintes, le stress s’est vite installé. Mais avec du courage, grâce aux personnes qui m’apportent de l’aide, il y a des jours au cours desquels, je suis sûre de m’en sortir et d’autres pas. Seulement, je sais que I am doing good, surtout quand je vois des mamans qui ont les mêmes challenges. 💪🏾🙌🏾

Ma deuxième grossesse, je l’ai vécue, j’ai vécu. Moins impatiente de découvrir la destination, moins inquiète, j’ai surtout profité de la vue tout au long du voyage. ❤️

Aujourd’hui, j’ai deux garçons, ils sont authentiques et manipulateurs. Je muscle ma patience chaque jour, un peu plus pour faire d’eux, des enfants ensuite hommes qui ont une bonne estime d'eux-mêmes, des hommes inspirants et bienveillants avec les personnes qui les entourent.❤️

Il y a toujours plusieurs leçons de vie à retenir au cours de cette expérience. Après cette expérience, voici l’une de mes conclusions.
Vivre simplement, trouver l’équilibre, son équilibre, celui qui nous convient. Trouver du temps pour soi mon souhait pour toutes. ❤️

Quelles sont les tiennes ? 🦻🏾
Happy maternity !!!!  ❤️



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